Monday, February 28, 2011

DES AUTRUCHES....

Quand ils sont venus
chercher les communistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus
chercher les syndicalistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus
chercher les juifs
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus
chercher les catholiques
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas catholique.


Quand j'ai regardé mon voisin violer sa fillette
Sa fillette est venu en lambeau à ma  porte
Je lui ai dit de retourner avec son papa qui était gentil
Je n'étais pas un abuseur.

Quand mon enfant s'est fait taxer et battre
Laisse les faire, ils vont finir par cesser
Je  lui ai dit.












Quand un vielle homme a de la difficulté a tenir dans la file
Je prends ça place sans oser le regarder
Je me disais qu'après tout il est vieux, il n'a pas sa place.


Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne
pour dire quelque chose.

Saturday, February 26, 2011

EFFET PAPILLON « Un simple battement d'ailes d'un papillon peut-il déclencher une tornade à l'autre bout du monde ? »

« Prédictibilité : le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? ».

  • Si un seul battement d'ailes d'un papillon peut avoir pour effet le déclenchement d'une tornade, alors, il en va ainsi également de tous les battements précédents et subséquents de ses ailes, comme de ceux de millions d'autres papillons, pour ne pas mentionner les activités d'innombrables créatures plus puissantes, en particulier de notre propre espèce.
  • Si le battement d'ailes d'un papillon peut déclencher une tornade, il peut aussi l'empêcher. 
Le mathématicien Pierre-Simon de Laplace exprimait le déterminisme en affirmant qu'un génie connaissant exactement la position et le mouvement de tous les objets, même infinitésimaux, de l'univers, avait accès à la connaissance du passé comme du futur de l'univers. Il notait que cette certitude nous était inaccessible et que seul un résultat probable pouvait être proposé3. Cette position n'est pas contredite par la théorie du chaos. Ce qu'affirme la théorie du chaos, c'est qu'une erreur très faible sur un paramètre peut avoir une influence importante sur la situation résultante à une date ultérieure.

Edward Lorenz, lui, travaillait sur des problèmes similaires : des prévisions météorologiques grâce à des systèmes informatiques. D’après les lois déterministes - également dites prévisionnistes - créées par Galilée et développées par Isaac Newton selon lequel les conditions initiales permettraient de déterminer l’état futur d’un système grâce à la mise en place d’une nouvelle technique mathématique, le calcul différentiel alors en vigueur, toute action X aurait des conséquences Y prévisibles grâce à des formules mathématiques, pourvu que les fonctions en cause fussent continûment dérivables (il n’était pas question par exemple de prévoir le mouvement d’un chat par ce moyen). Lorenz a incorporé, en 1963, le fait que des variations infimes entre deux situations initiales pouvaient conduire à des situations finales sans rapport entre elles.

Il affirma ainsi qu’il n’était pas envisageable de prévoir correctement des modifications climatiques à très long terme (par exemple un an), parce qu’une incertitude de 1 sur 106 lors de la saisie des données de la situation initiale pouvait conduire à une prévision totalement erronée. Or :

  • d’une part, ces incertitudes sont inévitables,
  • et d’autre part, l’homme ne peut pas prendre en compte tous les éléments qui constituent son environnement, surtout lorsqu’il s’agit de variations infimes.
Conséquences de la théorie du chaos 

Dans l’exemple de Lorenz, un météorologue ne penserait pas forcément à prendre en compte les variations du courant d’air provoquées par le battement d’aile d’un papillon. Son idée de « non infaillibilité du système prévisionnel », théorisé sous la forme de « l’effet papillon », rappelle qu’il existe au moins une différence entre le déterminé et le déterminable.

Ainsi, un battement d’aile d’un papillon non pris en compte est peut-être celui qui entraînera de proche en proche une variation, évoluant comme l'exponentielle du temps écoulé, de conditions atmosphériques.

En réalité, la situation utilisée par la métaphore est sans doute mal choisie : des travaux récents ont montré que justement, l'effet papillon n'était pas applicable à la modélisation de l'atmosphère : un effet minime est "noyé" et oublié sans incidence pour la totalité

Résultats de la théorie du chaos 

Avec Lorenz, les limites pratiques du modèle de Newton sont mieux perçues, et un nouveau concept de « déterminisme relatif » émerge. Le terme de « théorie du chaos » réapparaît et c’est au début des années 1970 que le monde connaît un engouement pour ce paradigme. On découvre alors deux résultats étonnants :
  • Le chaos possède une sorte de signature 
  • Il peut conduire lui-même à des phénomènes stables. On parle alors d’émergence. On ne pourra en connaître le détail de réalisation, mais les états finaux peuvent être connus sans qu’on sache par quel chemin on y arrivera : c’est une généralisation de la notion d’attracteur déjà posée par Poincaré.
Comment « voir » l’effet papillon 

Une bonne manière de « voir » l’effet papillon est de considérer une fractale. En effet, par son absence de frontières nettes quelle que soit l'échelle considérée, une fractale représente assez bien l'instabilité de comportement d’un système chaotique. Un moyen d'obtenir unefractale est d'ailleurs la vitesse de convergence d’une suite mathématique en fonction d’un certain paramètre. On visualise clairement le fait qu’une infime variation de ce paramètre modifie radicalement le comportement de la suite, ce qui produit donc des images infiniment irrégulières (cela revient à dire que l'on peut zoomer dessus autant qu’on veut, on observera toujours de nouvelles formes et des lignes non lisses). La première fractale représentée ici montre la vitesse d'évolution d’une suite en fonction de sa valeur initiale. La deuxième montre l’instabilité d’une méthode numérique de recherche de solutions d’équations. En effet, elle permet de visualiser vers quelle solution d'une équation converge une suite selon son point de départ.

Dans le domaine de la prévision météo, la modélisation du climat correspond à un système dynamique de nature chaotique. La connaissance des conditions initiales, ainsi que leur représentation dans les simulations qu'utilisent les prévisionnistes, (modèles numériques), est forcément incomplète, d'où la « Limite du Chaos » qu'implique l'article de Lorenz. Elle se traduit en pratique par une « limite de prévisibilité », qui est d'un peu plus de 10 jours (on dit que l'atmosphère « oublie tout en 2 semaines »). Au cours des 2 dernières décennies, les progrès conjoints des observations, (par satellite ou in situ), et de la capacité de calcul ont permis de se rapprocher de cette limite, selon un rythme de « 1 jour de plus tous les 5 ans ».
On a supposé, à cause de son aspect chaotique, qu'une modification infime des conditions initiales par exemple le battement de l'aile d'un papillon pouvait modifier radicalement l'avenir climatique voire créer un ouragan. Si le modèle chaotique s'applique bien et que la limite de prévisibilité existe vraiment, en revanche, les modèles numériques montrent qu'il n'est pas scientifique de prétendre qu'une petite modification peut créer un ouragan, car l'énergie dégagée par le papillon sera dissipée avant d'avoir pu produire un effet de grande amplitude.

La même limitation, résultant de la connaissance incomplète des conditions initiales, vaut aussi pour la prévision océanique, avec une limite qui est de quelques semaines, au lieu de quelques jours. 

Le phénomène perturbateur minime qui peut déclencher une avalanche, connu en montagne depuis quelques siècles, relève du même problème.

En gros dans l'effort humanitaire, pan planétaire nous souhaitons et mettons ardemment cette théorie en fonction en créant de petits gestes qui nous l’espérons en engendreront par l'effet de levier et effet de masse, une cohorte de gestes envers l'humanité, grandissant sans fin....comme ces battement d'aile (geste) créeront de  l'espoir et un meilleur monde a coup de  petites ailes partout dans le monde et peut-être même jusqu’à  votre salon un jour..! 

Stéphane Marceau
Directeur du Grp Humanitaire Montréal 




Thursday, February 3, 2011

LE MASQUE DU MANIPULATEUR

Qui sont les manipulateurs ? Comment s’y prennent-ils pour nous tenir sous leur emprise ? Pourquoi se comportent-ils comme ils le font ? En sont-ils conscients ? Leurs victimes portent-elles aussi une responsabilité?  Quels sont les moyens pour nous protéger de ces terroristes du sentiment ?

Isabelle Nazare-Aga, thérapeute, comportementaliste et cognitiviste répond dans son livre qui s’adresse à la fois aux professionnels de la relation d’aide, au corps judiciaire et à chacun directement.

Statistiquement, nous rencontrons tous un manipulateur dans notre existence.

Pour gérer le stress, plusieurs méthodes sont enseignées, une forte résistance à l’efficacité de toutes ces techniques est cependant constatée lorsque le facteur de stress - le stresseur- se révèle être une personne proche. Quelle est cette réalité qui perturbe l’ensemble des domaines comportementaux, cognitifs, émotionnels et relationnels ?

Les masques du manipulateur traditionnel


Les manipulateurs sont passés maîtres dans l’art de modifier a volonté selon la personne, la situation ou le but vise, les faux visages.
·        Le manipulateur dit « sympathique » est de loin le plus fréquent.
Il offre l’image de quelqu’un d’aimable au sens plein du terme, qui sait se montrer attentif aux autres et se positionne : la place que vous occupez devient naturellement la sienne. Le processus de manipulation est difficile à repérer quand il est paré de qualités agréables. Dans la nature ce processus existe aussi : par exemple, la blennie copie à la perfection le rason, petit poisson nettoyeur-associé d’un gros poisson, pour tromper sa proie et lui prélever des morceaux de bronchies et de nageoires.

Quels sont les  facteurs engendrant la sympathie ? 


Quelle différence entre le manipulateur dit sympathique et l’individu vraiment sympathique ?

Il n’est pas question de se méfier de tout individu sympathique et surtout de ceux qui affirment clairement et sincèrement leurs opinions, leurs désirs, leurs sentiments tout en respectant concrètement ceux des autres. Il faut savoir cependant que 60% des manipulateurs  tentent de créer des relations d’amitié le plus rapidement possible en étant souriants, généreux, attentifs en utilisant la flatterie. Ceux qui sont passifs ou naïfs risquent le plus de ne pas déceler l’aspect caché quoique sympathique d’un manipulateur, parce qu’ils n’ont pas pris conscience de leurs besoins, qu’ils n’ont pas accès a leur jardin émotionnel, s’expriment rarement, ne disent pas ce qu’ils sentent.

Ce sont eux les plus vulnérables parce qu’ils fonctionnent selon le schéma inverse : refoulant un ego qui s’accommode alors des frustrations et permet la soumission, il leur est plus important de satisfaire les besoins et demandes des autres que leurs besoins personnels.

Or seule cette connaissance produit le choc nécessaire.

Comment peut-on distinguer les vraies qualités des fausses qualités ? Avec le temps, les failles deviennent des évidences. Elles sont cependant d’autant plus difficiles à accepter qu’elles concernent une figure d’autorité comme un parent ou un supérieur hiérarchique  et que l’on soit persuadé de la compétence de celui-ci. En effet, pourquoi devrions-nous nous attendre à une réalité inverse ? La plupart du temps, la question ne se pose même pas.

Pourtant, chez le manipulateur au masque sympathique, les qualités qu’il met si bien en valeur masquent une toile d’araignée qu’il tisse tranquillement. Ses qualités bien réelles lui servent à dissimuler la manœuvre au milieu de comportements tout à fait acceptables voire souhaitables pour toute relation amicale et de complicité quand elle s’investit dans une tâche commune.

Un tel climat de confiance est instauré qu’il ne serait pas légitime dans ces conditions de se méfier : révisez l’idée qu’une personne sympathique ne peut pas vous faire de mal ! Et ce, d’autant que le manipulateur sympathique ne le sera que jusqu’à une certaine limite : il ne supporte pas les remarques et les reproches qu’il retournera aussitôt contre vous.
·        Le manipulateur séducteur  use du charme et des compliments comme arme d’influence pour plaire et faire naître chez l’autre un sentiment plus dangereux que l’admiration : la fascination. (Etymologie latine : « fascinum : charme, maléfice »). La fascination nous réduit, jamais, elle ne nous grandit.
·        Le manipulateur altruiste nous donne tout et nous fait tout sans que nous ayons besoin de le demander. Ceci implique implicitement le principe social établi, de réciprocité. Autrement dit, il donne tout, mais on ne peut rien lui refuser ! S’agit-il de s’aider ou céder ?

Le principe de réciprocité bien connu des manipulateurs stipule qu’il faut payer en retour les avantages reçus d’autrui. Cette règle s’ancre d’autant plus que l’on est ou a été rendu conscient que l’on a beaucoup reçu. Ce principe de réciprocité est si puissant qu’il peut s’appliquer au - delà de la sympathie que l’on a pour le quémandeur : il peut déclencher un sentiment de dette, chaque fois que nous est donné quelque chose que nous n’avons pas sollicité . Le manipulateur va en profiter à loisir.

C’est la mise en situation d’obligation de recevoir qui rend la règle si facile à exploiter alors que le principe de réciprocité n’engage qu’à rendre ! Cela crée une asymétrie dans la situation faisant que, non seulement ce n’est plus vous qui choisissez le moment et la façon d’acquitter votre dette, mais il vous sera désormais difficile de dire « non ».

Le manipulateur est capable d’avoir une attitude généreuse et logique mais en contrepartie, il exigera des efforts de notre part en fin de compte, bien plus considérables.

Il instaure par ce biais la dépendance envers lui. Le « gentil » piége est refermé !
·        Le manipulateur cultivé est subtilement méprisant envers ceux qui ne possèdent pas autant de  connaissances que lui. Son ton et sa manière de parler font supposer un grand savoir, voire une sagesse, qui n’appartiennent qu’à lui et à un petit groupe d’heureux élus et privilégiés. Il monopolise la parole pour étaler « sa science », ses mérites, ses diplômes, sa formation, son expérience, son âge.

Comment se fait-il qu’un individu nous fasse une telle impression ?


Le sentiment de « déférence envers l’autorité » selon Stanley Migram directeur de recherche en psychologie (Université de New York) a un caractère automatique. (« Soumission a l’autorité » Paris, Calmann-Lévy, 1995)

Nos réactions de bienveillance s’activent systématiquement au contact de figures d’autorité très respectées. Des études le prouvent. Les résultats furent contre toute attente des chercheurs et psychiatres, lors de l’expérience suivante, menée sur 40 sujets tous sains de corps et d’esprit (vérification effectuée). Un chercheur vêtu de blanc présente la situation sous forme « d’étude des effets de la punition concernant l’apprentissage et la mémoire ». Il s’agit pour un participant appelé le moniteur, d’administrer des chocs électriques d’intensité croissante chaque fois que l’élève, sur le bras duquel des électrodes ont été placées, se trompe. Il est expliqué avant de commencer que, les décharges peuvent être douloureuses mais qu’elles ne provoquent pas de lésions irréversibles.

Le test commence. L’élève se trompe et les décharges se font de plus en plus fortes au point qu’il hurle « arrêtez ! Laissez-moi sortir d’ici ! ». Le moniteur hésitant à continuer à administrer les chocs, se tourne vers le chercheur. Celui-ci utilise alors une des trois « incitations verbales » prévues à cet effet :
- « Continuez, s’il vous plaît » ou «  Je vous prie de continuer »   
- « L’expérience exige que vous continuiez »
- « Vous n’avez absolument pas le choix, vous devez continuer »

Le ton du chercheur est ferme et courtois. Les décharges passent à 300 volts. L’élève crie alors qu’il ne répondra plus aux questions. Le moniteur considère cette abstention comme une mauvaise réponse. Le voltage augmente inexorablement. Le moniteur annonce chaque fois le degré avant de l’infliger, jusqu’au dernier voltage : 450 volts alors que l’élève n’est plus en état ni de crier ni de bouger. Fin de l’expérience : qu’est-ce qui a pu expliquer qu’un individu moyen comme vous et moi, soit capable d’infliger à une victime innocente un tel supplice ? Aucun de ces sujets, je le répète, n’étant pervers ou malade psychologiquement, la réponse s’explique par la présence du chercheur ayant donné les consignes. Il représente l’autorité. Il sait ce qu’il fait. Notre instinct naturel ne remet pas en cause son statut. Il ne rencontre aucune opposition chez les 40 sujets.

Dans une autre expérience, les rôles du chercheur et de l’élève furent intervertis : 100% des sujets refusèrent d’administrer une seule décharge supplémentaire. Quand le moment devenait critique pour le chercheur, la question ne se posait même pas de continuer l’expérience ou non. D’autres variantes de ce type d’expérience confirment la soumission des sujets aux directives de l’autorité. Un manipulateur qui possède une forme d’autorité même illusoire, a donc le pouvoir de nous subjuguer et de nous faire admettre ce qu’il veut. Parce que cette influence agit a notre insu, nous sommes vulnérables, tant aux symboles de l’autorité qu’à  ses réalités.

·        Le manipulateur timide, difficile à déceler est plutôt rare. C’est souvent une femme. Elle utilise son conjoint ou collègue pour faire parvenir ses critiques a la personne -cible, s’attribuant ainsi la caution involontaire du messager.

           Il dit détester les conflits, mais les déclenche subtilement.

·        Le manipulateur dictateur lui, est  facilement repérable pour autant qu’il n’invoque pas des motifs, pour justifier sa violence. La peur qu’il génère y est pour beaucoup. Il est convaincu que la faiblesse affective est un défaut inconcevable dans le cadre professionnel ou personnel. Aucun sentiment ne doit faire d’ombre sur l’efficacité et la volonté d’atteindre tous les objectifs prévus. Ce que vivent et ressentent les autres, ne l’intéresse absolument pas. Pour lui, l’humain doit être parfaitement contrôlé. Toute faiblesse est du domaine de la honte et de la réprimande. Le dictateur décide seul que ses principes soient appliqués sur tous les membres de son entourage. Il peut être pervers et donc conscient de son exigence et de son autorité souveraine

Les caractéristiques du manipulateur relationnel

Un individu qualifié de manipulateur agit au moins selon 14 caractéristiques de la liste exhaustive suivante :
1.      Il culpabilise les autres, au nom du lien familial, de l’amitié, de la conscience professionnelle, etc.
2.      Il reporte la responsabilité sur les autres ou se démet des siennes propres
3.      Il ne communique pas clairement ses demandes, besoins, sentiments, opinions.
4.      Il répond souvent de façon floue, donne l’impression qu’il n’y a pas d’interlocuteur.
5.      Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations.
6.      Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes.
7.      Il fait croire aux autres qu’ils doivent être parfaits, ne jamais changer d’avis, tout savoir pour répondre immédiatement aux demandes et aux questions.
8.      Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l’air, dévalorise et  juge.
9.      Il fait faire ses messages par autrui ou par intermédiaires (lettres ou téléphone au lieu d’un face-à-face).
10.   Il sème la zizanie et engendre la suspicion, divise pour mieux régner.
11.  Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne  maladie, surcharge de travail etc..)
12.  Il ignore les demandes (même s’il dit s’en occuper)
13.  Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins (notions d’humanité, de charité, racisme, bonne/mauvaise mère etc..).
14.  Il menace, de façon déguisée ou par chantage : ouvertement.
15.  Il change carrément de sujet au cours d’une conversation.
16.  Il évite l’entretien, la réunion ou bien s’en échappe.
17.  Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire à sa supériorité.
18.  Il ment.
19.  Il prêche le faux pour savoir le vrai.
20.  Il est égocentrique.
21.  Il peut être jaloux même s’il est un parent, un conjoint.
22.  Il ne supporte pas la critique et nie les évidences.
23.  Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres.
24.  Il utilise très souvent le dernier moment pour demander, ordonner ou faire agir autrui.
25.  Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes, ses actes ou son mode de vie répondent au schéma opposé.
26.  Il utilise des flatteries pour nous plaire, fait des cadeaux ou paraît aux petits soins.
27.  Il produit un état de malaise ou un sentiment de non liberté (piège)
28.  Il est efficace pour atteindre ses propres buts, mais aux dépends d’autrui.
29.  Il nous fait faire des choses que nous n’aurions pas faites de notre gré.
30.  Il est constamment l’objet de discussions entre gens qui le connaissent, même quand il n’est pas là.


Cette forme de terrorisme relationnel n’empêche pas le manipulateur de vous accuser, de vous faire passer vous, pour un monstre d’égoïsme, pour celui qui n’a rien compris, pour le premier responsable de tous les maux qui lui sont reprochés.

Sommes nous tous des manipulateurs ?

-         La première différence à souligner est celle qui existe entre faire et être. Le fait de mentir quelques fois, de vous plaindre un peu ou d’être jaloux occasionnellement, ne fait pas de vous un menteur, une victime ou un possessif pour autant. Le processus d’autoévaluation globale est fréquent, mais il est erroné  car on ne peut se définir par rapport un mode de comportement isolé. Par contre, si tous vos comportements relèvent du même qualificatif (p.e égocentrique) vous pouvez vous définir comme tel.
-         La deuxième différence est qu’il n’y a pas de commune mesure entre faire de la manipulation et être manipulateur…

Il faut différencier un comportement passager d’une une personnalité manipulatrice.

Le manipulateur manipule parce qu’il ne peut pas faire autrement. Il s’agit pour lui d’un système de défense. Contrairement aux apparences, il ne s’affirme pas. En fait, il ne peut exister sans la présence de l’autre. Il se construit toujours par rapport à l’autre mais en introduisant une donnée fort néfaste : celle de la dévalorisation. Il ne respecte pas l’autre.

Son entourage n’est qu’un instrument l’aidant à sortir sa propre tête de l’eau. Ce n’est qu’en dévalorisant et culpabilisant qu’il se valorise et se déresponsabilise en conséquence. En nous faisant remarquer nos défauts, il ne peut qu’être différent. C’est ainsi que nous nous faisons piéger par une logique erronée mais qui fait son tout effet. Par phénomène de projection, le manipulateur reproche à son interlocuteur des lacunes ou des fautes qui sont les siennes. Alors que l’on a tendance à penser « S’il me reproche cela, c’est qu’il ne l’est pas », notre émotion nous empêche d’accéder à une perception juste de la réalité. C’est le lien qui relie ces coordonnées qui se révèle erroné.

C’est une fausse évidence qui  nous piège et nous déstabilise.

Qu’est-ce qui pousse une personne à devenir manipulatrice ?

Il est le mode systématique qui permet au manipulateur de communiquer car il a constaté que l’effet produit lui donne du pouvoir. Et ce pouvoir le rassure. Le mécanisme du manipulateur est différent à mesure qu’il s’automatise

Sommes nous entourés de manipulateurs ?

Le pourcentage est de 2 à 3 %. La motivation de cette étude tient aux dégâts psychologiques qu’ils peuvent créer chez les individus de leur entourage. Le fait qu’ils soient peu nombreux ne diminue en rien le danger qu’ils représentent sachant qu’ils sont invisibles.

Le manipulateur est-il conscient de l’être ?

20% le sont et confondent ce pouvoir avec l’intelligence. Ceux-là sont pervers. La plupart cependant ne sont pas des manipulateurs conscients. Ils ne se rendent pas compte des véritables conséquences chez autrui à la perte de l’estime de soi, la confiance en soi, le malaise, le stress extrême, voire la destruction psychique avec répercussions sur le plan psychologique et physique. Ils considèrent dans tous les cas qu’ils n’ont rien à se reprocher.

L’attitude défensive du manipulateur est analogue à celle du paranoïaque. La personnalité de ce type relève de la psychose, caractérisée par la surestimation du moi, la méfiance, la défiance systématique, la susceptibilité, l’agressivité. C’est aux autres qu’elle attribue des intentions, soient mauvaises soient persécutrices.

Le manipulateur ne se remet donc pas en question. Alors quel est, dans ces conditions, son degré de conscience ? L’égocentrisme d’un manipulateur est tellement puissant qu’il est probable que ce seul facteur suffise à expliquer sa non conscience face à ce que les autres ressentent, son inconscience en général, sa désinvolture en particulier.

Si on le lui reproche, il rétorque que «  c’est parce que tu le veux bien  » et nous fait passer pour consentants. Oser lui opposer un refus dans tous les cas, constitue le moyen indéniable de sauver notre intégrité car il essayera par tous les moyens de rendre ce refus impossible en utilisant la culpabilisation et les grands principes comme s’il s’agissait de vérités universelles.

Il sera d’autant plus difficile de refuser aussi qu’existe un puissant désir de cohérence. En effet, quand bien même nous avons été poussé à nous engager dans une action non consentie par manœuvre manipulatrice, le simple fait d’avoir agi, crée un désir d’être et de paraître cohérent pour justifier notre comportement.
Les plus culpabilisés dans ce domaine du refus possible ou non, n’attendent même pas la demande de la part du manipulateur, ils l’anticipent.

Le manipulateur et l’éthique.

Il n’en a pas. Et parfois exerce un métier qui empêche totalement d’imaginer qu’il n’en a pas.

Sa profession lui donne souvent une garantie de respectabilité. La logique est simple : l’image que nous avons de cette profession est celle des personnes altruistes ayant « sacrifié »-comme ils aiment le dire- leur vie aux autres. Quelle meilleure couverture que de se cacher derrière d’honorables statuts sociaux ? Le manipulateur profite souvent de son statut social pour dissimuler les zones d’ombre de sa personnalité. Il affirme des choses comme des vérités alors qu’il ne fait que les interpréter. Nous y croyons, tout simplement.

Les schémas sociaux nous dictent depuis notre enfance des attitudes. L’automatisme fait le reste. Il nous permet de ne pas soupçonner cette figure d’autorité. C’est une bonne chose en général mais certains abusent de leur pouvoir. C’est à partir de faits anormaux que l’on peut commencer à douter des personnes. C’est leur intérêt, pour la sauvegarde de leur image et de leur place dans la société, de les nier. Souvent, ce sont les collaborateurs ou secrétaires qui réparent les dégâts, avant même que ceux-ci ne soient connus du manipulateur pour éviter des reproches inévitables par la suite. Dans les deux cas, il est difficile de faire accepter et reconnaître ces faits.

Le non verbal
Les mots rapportent un contenu. Un message classique entre un émetteur et un récepteur est constitué d’un fond et d’une forme. Mais les influences du non verbal (les gestes, les mimiques, les attitudes, le regard, la voix, volume, débit, intonation) sont de 80%, certains parlent même de 93%. Cette influence est la plupart du temps inconsciente.

A.      Le manipulateur fait de l’écoute aversive, c’est-à-dire qu’il regarde ailleurs pendant que nous parlons. Cette forme de réception est agressive et instaure une sensation de gêne chez le récepteur qui se déstabilise. C’est une stratégie chez le manipulateur qui veut montrer que votre personne ne représente rien d’important
B.     Son regard est fuyant ou alors dominateur. Le regard d’une personne affirmée assure un bon contact
C.     Le volume de la voix du manipulateur est soit plus fort que celui des autres, soit plus faible selon l’impact qu’il veut avoir sur ses interlocuteurs.
D.     Le ton utilisé porte des messages verbaux codés.
E.      Ses attitudes corporelles, imposantes  ou effacées sont représentatives d’un état. (posture souvent en décalage). Dans tous les cas, il se veut hors norme, hors masse
F.      Les gestes du manipulateur sont variables sécurisants, hostiles, ambigus
G.     L’expression de son visage ne laisse apparaître que ce qu’il souhaite. Visiblement, il est quelqu’un qui ne se laisse pas impressionner.   

Il  y a donc un décalage entre le sentiment profond et ce qui est montré. Les signaux non verbaux ne trompent pas.

Les dégâts psychologiques et somatiques

Chacun a le droit d’exister avec le système de défense qu’il peut mais nul n’a le droit de destruction sur autrui. Voilà pourquoi, nous nous intéressons de plus près aux personnalités manipulatrices. S’il existe des gens ennuyeux, fatigants voire irritants, ces gens la ne vous détruisent pas au plus profond de vous-mêmes. Cette illusion d’existence réussie que se donne le manipulateur est inadmissible. Que se passe-t-il pour la plupart d’entre nous. 10% reste dans une forme d’indifférence affective tandis que 90% dit « Il me ronge, il me pompe toute mon énergie ». Si vous ressentez ce malaise, c’est qu’il existe un dysfonctionnement dans la relation dont vous n’êtes pas obligatoirement la cause directe.
Un contact prolongé avec un manipulateur engendre des sentiments de culpabilité, d’agressivité, d’anxiété, de peur, de tristesse qui mettent de plus en plus en échec nos stratégies de réussite et d’épanouissement. C’est une affaire sérieuse. Les conséquences organiques des ruminations et émotions négatives qui en découlent sont nombreuses. La maladie la plus fréquente due a la présence d’un manipulateur est la dépression nerveuse. Heureusement la majorité des manipulateurs n’acculent pas au suicide. Le manipulateur souvent envoie l‘autre faire soigner ses troubles. C’est alors en partie vrai car, victime d’une machination invisible, vous vous êtes rendu malade.

Le stress

Certains ressentent un énorme stress dès qu’ils sont en contact avec un manipulateur.

Le stress est la réaction de l’organisme qui, face a une nouvelle situation tente de s’adapter. Avec la difficulté, apparaissent les symptômes.
Il n’est pas alors suffisant de s’entraîner  a l’affirmation de soi. Il faut savoir reconnaître le facteur de stress. Plus le stress est intense, plus les réactions psychologiques, somatiques et comportementales sont importantes. Le processus passe par des déclenchements hormonaux de l’hypotalamus, de l’hypophyse et des glandes surrénales qui secrètent l’adrénaline –entre autres hormones de stress- et les glucocorticoïdes. Toutes ces substances agissent  sur le cœur, la respiration, la pression artérielle. Les symptômes varient d’une personne à l’autre.

A.      Sur le plan psychologique, ce peut être de l ‘anxiété, de la dépression, de la démotivation, de la fatigue, de la perte d’estime de soi, de l’irritabilité.
B.       Sur le plan somatique apparaissent plusieurs troubles comme :
-         les troubles du sommeil (insomnies totales ou partielles, cauchemars)
-         les troubles digestifs (douleurs au ventre, ulcères, nœuds a l’estomac)
-         les troubles alimentaires (perte de l’appétit, anorexie, boulimie.)
-         les tensions musculaires (dos, cou, épaules, mâchoires)
-         dysfonctionnements biliaires (douleurs sur les côtes droites, nausées, ballonnements, gastrites, diarrhées)
-         les troubles cutanés (herpès, boutons, démangeaisons, psoriasis, chute des cheveux)
-         les troubles sexuels (inhibition du  désir, insuffisance d’érection.)
-         les trouble gynécologiques  (dysfonctionnement des règles, diminution de fertilité)
-         les symptômes cardiovasculaires (gêne respiratoire, modification de la respiration, augmentation de la tension artérielle, tachycardie, douleurs autour du cœur)
C.      Sur le plan comportemental, le stressé peut devenir agressif ou au contraire, inhibé. Il peut montrer des signes d’hyperactivité et d’agitation ou au contraire d’hypotonie, des troubles de l’humeur (euphorique, soit dépression)
D.      Sur le plan de la performance, les difficultés de concentration, les trous de mémoire, les troubles de la faculté de compréhension perturbent la productivité.

Une personne affirmée n’a pas de tendances habituelles a s’auto accuser. Le manipulateur fait en sorte que cela puisse se produire. Il a l’art, tout en se démettant des responsabilités propres à sa fonction ou à son état, de convaincre l’autre que c’est lui qui a manqué à son devoir. Ce dernier occulte alors les preuves qu’il n’en est rien et les oubliant à son insu est prêt à être convaincu.

Le manipulé, a-t-il une part de responsabilité ?


Nous portons, en partie, la responsabilité des manipulations que nous subissons quand le manque de discernement et un présumé besoin du jugement d’autrui, sont les principales causes de notre naïveté. Ainsi  l’influence des autres, peut-elle être systématique voire permanente. Déceler un manipulateur relationnel, est la première étape pour regagner sa liberté á 50%. Diminuer son taux de culpabilité, sa vulnérabilité, changer ses croyances et ses attitudes comportementales, résoudront le reste.

La manipulation se branche directement, sur les circuits codifiés et pré-établis socialement qui nous régissent. Le manipulateur sait les utiliser à son bénéfice en les détournant de leurs valeurs réelles. La culpabilité, par exemple : que deviendrait la société humaine sans la notion de bien et de mal ? A la moindre occasion par colère ou frustration, nous serions libres moralement d’éliminer l’objet de nos souffrances. Par le meurtre tant qu’à faire !

Les problèmes surviennent, quand la culpabilité est exagérée, dépasse les limites du rationnel. La plupart des individus de type non affirmés ne perçoivent pas cette limite. Les manipulateurs les repèrent facilement et exploitent leurs lacunes. Mieux encore, ils s’arrangent pour que cette limite n’existe plus afin d’en abuser a leur guise.

Il faut donc apprendre à exister pour nous-mêmes tout en incluant les autres dans notre vie. Un concept irrationnel et inconscient qui nous fait craindre de nuire au bien-être d’autrui lorsque nous nous faisons plaisir, nous rend passifs, soumis, vulnérables, la manipulation.
A priori, rien ne nous oblige à nous laisser stresser et dévaloriser par quiconque.  Mais le manipulateur exerce un pouvoir sur les autres réel et psychologique, puisqu’il fait appel au domaine sentimental. Contre toute attente, il dépasse l’éthique en général et notre éthique en particulier. Cette éthique de notre civilisation judéo-chrétienne, si profondément ancrée, nous fait croire qu’une mère ne peut pas vouloir de mal à ses enfants, un mari ne peut pas détruire moralement sa femme qu’il a choisi d’aimer toute sa vie, qu’un religieux ne peut tromper.

Face à cela, nous sommes vulnérables : nous ne pouvons imaginer que, des proches ou des personnes éthiquement correctes apparemment, puissent nous détruire à petit feu.

Nous allons expliquer maintenant « pourquoi et le comment » la manipulation aboutit à de tels résultats. Pourquoi peut-elle si bien fonctionner ? Quels moyens sont à prendre pour se désengager d’un tel  processus ?

Il culpabilise les autres.

Culpabiliser autrui est un phénomène fort courant. Il correspond au report d’une responsabilité sur l’autre, espérant  que celui-ci éprouve le sentiment en question. De cette culpabilité naissent des attitudes et des comportements avantageux pour l’auteur de la culpabilisation. Qui n’a jamais eu recours à ce procédé pour amener l’autre à réagir selon son bon vouloir ou ses valeurs morales ? L’utilisation systématique de la culpabilisation produit des effets dévastateurs. Nous verrons que le manipulateur  réussit à vous rendre coupable de fautes imaginaires. Cependant, certains culpabilisent les autres à outrance sans être des manipulateurs pour autant.

Fautes réelles ou imaginaires
 La culpabilité est un état propre à celui qui commet une faute. La faute, cependant peut être réelle ou imaginaire. La culpabilité réelle, objective émane d’une violation majeure d’une règle sociale (ne pas tuer, escroquer, mentir, exploiter, faire volontairement du mal…). Notre développement corporel et psychique s’effectue sous l’influence de notre milieu socioculturel qui a mis en place des règles de savoir-vivre. Dès la naissance d’un individu, il y a selon le mode de vie familial et social : modèles, sanctions, compliments, discours, explications, principes émis verbalement etc. La famille initie l’individu aux lois culturelles du groupe social. Tout petit, l’enfant est face aux modèles du père et de la mère, puis à un environnement social plus élargi : celui de la famille, des enseignants, des figures religieuses, des amis, des médias. Notre personnalité y trouve ses références au bien et au mal. Un assassin qui n’aurait aucun sentiment de culpabilité serait dangereux pour notre société en ce qu’il ne mettrait pas de limite restrictive à ses pulsions vis-à-vis d’autrui. Le sens de la culpabilité est un sentiment normal et sain chez l’être humain, il devient pathologique lorsqu’il ressemble de près ou de loin au sentiment de faute subjective. Intense il détermine la névrose et peut devenir la source de problèmes psychologiques encore plus graves.

Un type de culpabilité subjective et inconsciente consiste à croire que nous avons fait du mal à nos parents ou à nos proches (surpasser les siens, être un fardeau, voler l’amour de ses parents ou les abandonner, trahir les siens, être mauvais profondément). Elle diminue notre estime de nous-mêmes, notre propre valeur : nous doutons de nos instincts les plus sains, les intentions les plus pures. Le seul moyen pour éviter d’affronter les situations reste la fuite : nous acceptons alors sans mot dire les accusations injustes, les mauvais traitements que nous ne méritons pas (ici, il n’y a pas de faute réelle). Ce sentiment peut se manifester par des malaises divers troubles digestifs, difficultés respiratoires, tensions dans tout le corps, troubles du sommeil ou de l’alimentation, d’anxiété latente ou permanente- mais il diminue à chaque forme d’autopunition et de sabotage.

Ce qu’il y a d’étonnant dans l’existence de ces crimes imaginaires, c’est qu’ils nous rendent inconsciemment fautifs d’intentions et aspirations que nous approuvons consciemment : nous voulons réussir professionnellement, nous voulons être heureux, nous voulons avoir de bonnes relations avec autrui. Mais c’est comme si le fait d’effleurer ces objectifs nous faisait penser (inconsciemment) que nous faisons du mal aux autres.

Cette deuxième forme de culpabilité se retrouve chez de nombreux individus et le manipulateur sait la repérer de façon intuitive. Il tente de la créer (ce qui est très facile pour un parent vis-à-vis de son enfant par exemple) ou de la maintenir. Il amène à croire que ce crime imaginaire n’est pas illusoire mais qu’il existe bel et bien (envers lui tout au moins).

A partir de cet instant, la confusion s’installe. Elle est difficilement décelable puisqu’une partie de cette culpabilité n’est pas consciente et que certains d’entre nous en sont victimes. La forme de logique que va utiliser le manipulateur va donc s’inscrire sur des rails pré-établis : ceux de la logique de cause à effet. Par exemple la phrase « Ton grand-père est décédé pour que toi, tu puisses naitre » s’inscrit dans le registre de la culpabilité du survivant.

C’est aussi ce même énoncé d’un principe moral chez l’émetteur qui peut devenir une culpabilisation chez le récepteur. Par exemple celle qui déclare comme une évidence « Si je n’ai pas divorcé de votre père – et Dieu sait qu’il m’a fait souffrir- c’est à cause de vous » fait de ce qui semble au premier abord l’énoncé d’un principe moral, une culpabilisation indissociable chez le récepteur.

C’est aussi un moyen de déplacer sa responsabilité ou de ne pas se responsabiliser totalement et de se retrouver au stade de pauvre victime…pour faire le bien !

Cette notion de sacrifice est un atout apprécié des manipulateurs.
Le manipulateur ne peut s’empêcher d’exprimer bien haut ce que d’autres auraient gardé pour eux afin de ne  pas créer de malaise. Il se veut bon samaritain, mais chacun entend quel en est le prix et combien il souffre pour vous.  Quand les enfants arrivent à une autonomie la notion d’abandon est fort bien exploitée par un parent manipulateur. Ou est la faute si vous souhaitez devenir plus indépendant dans vos actes, vos choix, vos pensées ? Vous souhaitez devenir plus responsable de votre vie et vous séparer d’eux. Il n’y a aucune faute à ces désirs. Vous êtes adulte mais le manipulateur va les considérer comme illégitimes. Ce sera pour lui de la cruauté, de l’injustice, de l’ingratitude. Vous devenez coupable de son malheur comme si le bonheur dépendait de vous et surtout de votre présence physique auprès de lui.

Tel l’exemple de Joyce qui a 20 ans et a pu finalement partir en vacances un mois sans ses parents. Elle affirme qu’elle est tout à fait libre de ses mouvements, en fait, il n’en est rien : elle doit encore mentir pour justifier un soir passé avec son petit ami. Son autonomie semble devoir se gagner en secret par le mensonge et l’hypocrisie. Ce qui est intéressant, est qu’elle ne semble pas consciente que les stratégies qu’elle a mis en place sont justifiées, uniquement parce qu’elle craint d’afficher son indépendance par culpabilité d’abandonner ses parents.

Il ne lui est pas permis de faire des petits boulots et de gagner son argent de poche. En la privant d’expériences extra familiale, elle est retenue dans un milieu sécurisant mais on lui enlève toute possibilité de s’en détacher en entretenant le lien entre la culpabilité et la dépendance. « Je gagne assez pour toute la famille » cela semble logique et c’est tout de même pratique pour le jeune adulte.

Dans cet exemple, le manipulateur sait créer la culpabilité de deux manières : par le comportement auprès de sa fille et par le discours critique devant ses enfants à propos de la mère qui n’est pas de son avis.
Le manipulateur qui culpabilise réussit même à inverser la situation qui peut se retourner jusqu’à son extrême contraire.

La réalité est là pour trouver la bonne réponse à l’accusation d’une faute prétendument commise contre toute apparence.

La double contrainte (« double bind » pour les spécialistes)
Dans une situation de double contrainte, il s’agit pour le manipulateur d’utiliser simultanément deux messages opposés qui font que, si vous obéissez à l’un, vous désobéissez  à l’autre. C’est une situation aliénante et perturbante si vous ne décelez pas le paradoxe et n’en faites pas immédiatement part à l’instigateur. Exemple classique : «  Je voudrais que tu m’embrasses spontanément. » Que vous embrassiez ou que vous n’embrassiez pas le demandeur, il sera insatisfait et dans les deux cas vous aurez tort. Quelle que soit votre attitude lorsqu’il y a présence de double contrainte, le manipulateur vous accusera de ne pas choisir la bonne solution. Il veut vous persuader de l’existence d’une faute de comportement pour vous obliger à réagir comme il le souhaite. Il démontre à sa manière, que la faute imaginaire est une faute réelle pouvant être passible de sanctions morales.

Démontez alors le cas de double contrainte et demandez lui ce qu’il préfère. Ce qui ne veut pas dire que vous devez obéir au choix de l’autre message. Cette confrontation au paradoxe n’est là que pour faire repérer au manipulateur l’illogisme du problème et lui imposer une position claire. La rationalité est le principal outil de défense.

Le « double bind » n’est cependant pas le fait exclusif des manipulateurs : ainsi, une femme peut demander à son mari de bien gagner sa vie et en même temps se plaindre de ne pas assez le voir parce qu’il travaille trop. L’idée est de trouver un équilibre.

Le manipulateur est le roi des contradictions. La double contrainte fait partie d’un ensemble de processus paradoxaux qu’il manie fréquemment.

Le manipulateur et la responsabilité

 La démission : La démission face aux engagements, aux promesses et aux tâches incombant à son rôle spécifique (professionnel, parental) est fréquente chez le manipulateur. En se démettant de ses responsabilités, il les reporte sur autrui ou sur un système (entreprise, institution, supérieur hiérarchique). Malgré les apparences, il craint d’endosser les responsabilités. Il utilise son pouvoir de décision à des fins personnelles. Ses formes de démission face à la responsabilité sont multiples.

L’évitement : Echapper aux confrontations - qu’elles soient pacifiques ou hostiles- évite au manipulateur de s’engager (réunion) de se positionner (décision) ou de résoudre un problème (conflit). Il évite les situations qui le dérange en les reportant, en s’absentant par de fausses excuses, en prétextant leur inanité ou les minimisant au maximum ou tout simplement en refusant d’en  aborder le premier mot : «  On ne peut pas communiquer avec vous ! »« Je ne veux pas prendre part à vos histoires ».

L’appropriation : Le manipulateur est très fort quand il s’agit de s’approprier seul, les résultats positifs ou efficaces d’actions mise en œuvre par son entourage. Il s’en attribue systématiquement les mérites avec un aplomb qui ne laisse aucune place pour une mise au point. L’appropriation de résultats obtenus par les autres cependant, ne se fait pas toujours ouvertement.

Le report sur autrui : Une autre tactique est de reporter la responsabilité sur l’autre quand les choses ne vont pas tout à fait comme il le souhaite. Un manipulateur, se voyant soudain déçu de son pouvoir de manœuvre sur un ami dira : «  Qui t’a monté la tête ? »

La non-décision : Pretextant de multiples rendez-vous ou une autre occupation, le manipulateur ne se rend pas disponible pour régler les difficultés. Ses collègues n’ont pas toutes les informations et autorisations indispensables pour mener à bien le travail demandé. Collaborer avec un supérieur hiérarchique engendre un grand stress. L’incertitude sur ce qu’il est bon de faire et de ne pas faire devient une constante et provoque le doute quant aux capacités de chacun. Cela rappelle la situation du double bind : si vous ne prenez pas d’initiatives ou de décisions, vous avez tort, vous êtes qualifié d’incapable. Mais quand vous décidez seul et que cette décision n’amène pas les résultats escomptés, vous avez aussi tort et vous donnez une occasion supplémentaire au manipulateur de vous faire croire que cela est une preuve de votre incapacité. Tout se joue comme si vous deviez avoir tout pouvoir sur les événements. 

Cette situation est horriblement confuse pour celui qui la vit.

Saviez-vous qu’un manipulateur peut saboter votre processus décisionnel afin que vous obteniez des mauvais résultats ? Bien sur s’il fait partie de votre équipe, il tiendra un discours de souffrance et de compassion plutôt que de l’assimiler à sa propre responsabilité. Pour se décharger de toute responsabilité, il reportera la responsabilité sur les autres (même si c’est lui qui les a influencés à prendre cette décision). Il suffit pour lui, de ne pas donner les informations indispensables. Il n’est pas clair, fuit les questions, fuit les personnes et garde les informations pour lui tout en faisant des pirouettes et parfois des rires. Le manipulateur agit en sorte que vous vous sentiez responsable des erreurs, en utilisant les croyances mises en place depuis votre plus tendre enfance. Penser systématiquement que vous n’auriez pas du faire ce choix et que vous avez donc agi stupidement est votre première faiblesse. Il va l’exploiter immédiatement comme s’il s’agissait d’une vérité, et va s’arranger pour entretenir le malaise. Apparaissent alors de puissants sentiments de culpabilité et de dévalorisation. Vous pouvez vous les créer tout seul, mais ils sont indéniablement amplifiés par cet être qui insistera sur vos lacunes et vous laissera croupir dans vos difficultés.

Si vous souhaitez lutter contre les manipulateurs, remettez en cause vos propres croyances. De fausses idées qui sont le plus souvent irrationnelles – mais vous ne le savez pas, vous y croyez- sur la responsabilité et la culpabilité vous rendent incroyablement vulnérable aux attaques d’un manipulateur.

La protection face aux manipulateurs de notre entourage implique une sérieuse remise en question de notre interprétation de la réalité. Le manipulateur est doué pour nous faire entrevoir la réalité comme il le souhaite. Di nous ne la percevons pas correctement, il réussira sans peine aucune à le découvrir et utilisera nos propres croyances pour nous déstabiliser.

L’utilisation d’intermédiaires : Le seul moyen de ne pas s’engager est de se tenir loin de tout le monde. Le manipulateur qui a besoin de vous ou d’informations que vous détenez emploie des intermédiaires. Les petits billets, les « post-it »: autant de moyens de ne pas vous laisser de droit de réponse.

Faites cependant la différence entre un message, laissé dans but de vous réduire à l’impuissance et celui qui vous permet une coordination et une communication efficaces entre plusieurs personnes. Entre le téléphone et le face- à- face, le contact direct ou le collègue ou le conjoint qui sert d’intermédiaire. A son insu, le messager devient « responsable » de ce qu’il transmet. Malgré l’illogisme de ce phénomène inconscient, cela se passe comme si, l’intermédiaire cautionnait le message du manipulateur de par la tâche qu’il accomplit (il est lui-même manipulé le plus souvent).

C’est pour le manipulateur relationnel, un excellent moyen d’une part, de dévier symboliquement sa propre responsabilité et d’autre part, empêcher le récepteur de refuser.

Le manipulateur et la communication

Le manipulateur ne communique pas de façon claire et directe ses besoins, ses demandes, ses sentiments, ses opinions. Pourtant nous avons l’impression qu’il passe son temps qu’il passe son temps à nous communiquer ses propres besoins, ses jugements sur nous et sur autrui et ses opinions sur le monde. La plupart de temps nous décodons ses formules verbales et l’aspect non verbal de ses messages. Nous percevons un deuxième discours derrière le premier. Une des caractéristique inhérentes au manipulateur est l’absence de communication simple et saine avec autrui. Une écoute respectueuse existe rarement chez lui, sauf s’il a quelque chose à y gagner. 

Ses idées sont arrêtées comme s’il s’agissait de vérités universelles. Il est habile à glisser du particulier au général. Son discours semble logique mais il s’appuie le plus souvent sur une croyance ou un postulat erroné. Une fois les arguments avancés, nous oublions de revenir à la base même du problème. Nous sommes alors embarqués dans des discussions ou considérations qui ont un autre sens, malgré l’apparence. Il n’y a donc pas de véritable communication et les conséquences pour l’entourage peuvent être très graves.

Opacité
Pour aborder les mécanismes d’une mauvaise communication, il faut d’abord définir les critères d’une bonne communication.

Un émetteur envoie un message à un récepteur. L’émetteur est porteur d’une intention appelée « A ». Le but de l’émetteur est de bien se faire comprendre. Il fait alors en sorte que le récepteur reçoive correctement le message « A » correspondant a son intention. Dans un premier temps, la bonne communication va dépendre de l’expression du message par l’émetteur. Il est véhicule par un contenu sous forme de mots et de phrase, de non verbal aussi. Le message s’entend par l’enchainement des mots les uns par rapport aux autres et par la signification a laquelle il se rapporte. L’intention, quant a elle, reste toujours mentale et interne a l’émetteur. Si le message énoncé ne correspond pas a l’intention (intention « A »  «message « B »), il y a eu interférence de la part de l’émetteur. Ces interférences appelées parasites ou filtres sont : l’anxiété, les émotions, les expériences passées, les préjugés, la culture et bien entendu, le manque de clarté. Si l’émetteur domine la présence éventuelle de ces filtres, il exprime un message clair pour le récepteur qui reçoit effectivement le message « A ». La bonne communication est celle ou l’effet perçu par le récepteur correspond à l’intention émise. Rappelons que, toute émission non claire d’un message, ouvre le champ à l’interprétation.
Prenons le cas ou l’intention s’exprime mal. Le refus de communiquer est en fait une sorte de communication. Il revient au récepteur de décoder cette forme de communication parallèle.

Le manipulateur peut fort bien choisir de passer sous silence une partie de la réalité. Le silence et le flou peuvent lui permettre quand cela s’avère utile pour lui, de modifier ses attitudes, ses prises de positions ou ses opinions en fonction de la tournure des évènements.

Etre clair, c’est être clair d’emblée – sans appeler à des questions supplémentaires. Le but est de bien se faire comprendre pour que l’efficacité soit optimale. Toutes les informations doivent être soumises d’emblée pour qu’il n’existe aucun quiproquo, aucune interprétation possible. La demande de clarification part d’une intention saine.

La manipulation fonctionne quand elle opère dans le domaine du mystère. Dans le registre de l’opacité, il existe une technique qui consiste à ne donner qu’une partie de l’information dans le but « d’accrocher » l’interlocuteur. C’est ainsi qu’existent dans diverses entreprises le système du parrainage. C’est une démarche manipulatrice par laquelle le parrain, souvent à son insu- est supposé accompagner le « nouveau » en lui transmettant les informations qu’il a reçues avant lui - « pour son bien ». Le manipulateur reste souvent flou pour :

-         ne pas se sentir coincé ni découvert.
-         se donner une forme d’autorité et faire croire qu’il sait mieux que tous les autres.
-         nous laisser interpréter de manière à changer d’opinion
-         nous dévaloriser si nous nous trompons
-         se déresponsabiliser
-         séduire par le mystère (cela en fait fantasmer certains sûrement)

Comment procède-t-il ?
A.      Le manipulateur ne complète pas ses phrases. Si vous exprimer tout haut votre interprétation, il peut dire qu’il  n’a jamais dit cela !

B.       Le manipulateur utilise des mots vagues à significations multiples. Le caractère équivoque du mot employé est suffisant pour attiser l’attention dans un premier temps, puis la suspicion et le malaise dans un deuxième temps puisque le mystère reste entier. Le non-dit crée alors le trouble et la réflexion. Et puisque cela n’est pas explicite, il y aura donc du négatif à camoufler, de l’interprétation naturelle à faire. En restant suffisamment équivoque sur le plan verbal, le manipulateur a le loisir de changer facilement son intention. A la moindre réaction, il devient la personne la plus bienveillante qui soit. Il est difficile pour la victime de détailler l’aspect non verbal apparaissant simultanément pour expliquer la raison de son malaise. Les observations dussent-elles  être réfutées, il n’y a plus de traces de manipulation.

C.      Le manipulateur peut aussi s’exprimer avec un jargon spécifique face à des interlocuteurs qui ne peuvent pas tout comprendre. Le jeu consiste à ne pas être compréhensible. En tant qu’interlocuteur, nous avons la conviction qu’il sait beaucoup de choses et est très cultivé. Le manipulateur est en fait dans un monologue qui ne profite qu’à lui-même. Même s’il semble attaquer la pauvre société dans laquelle nous vivons, a travers Héraclite, par exemple, c’est vous qu’il remet en cause personnellement en vous faisant comprendre que vous êtes ignorants de cet auteur. D’ailleurs, les gens n’osent pas poser des questions. La preuve sociale convainc : si personne n’intervient, c’est que tout le monde comprend sauf vous ! A la fin du discours, les gens sont impressionnés par sa teneur et s’interrogent sur leurs propres facultés de compréhension. Ils sont à la fois mal à l’aise et séduits.

Le manipulateur a l’art de faire croire aux autres qu’ils doivent tout savoir tout en espérant qu’ils ne sachent pas.

Les demandes détournées
Le manipulateur ne demande pas. Il impose. Et ce, de manière intelligente : il commence par poser une question. Le récepteur pressent une demande. Le manipulateur utilise alors sa logique pour coincer l’interlocuteur. Le dialogue semble amorcé. Mais il n’en est rien. La première question est fermée c’est-à-dire qu’elle amène une réponse unique, courte comme « oui » ou « non ». Une question ouverte, au contraire, permet a celui qui y répond d’amener un développement et des nuances de points de vue. Le manipulateur le sait et c’est pourquoi il ne dévoile pas tout. Il laisse l’interlocuteur s’engager sachant qu’il est  difficile de se désister même si les données sont inverses aux éléments qui nous ont poussés à promettre quelque chose à quelqu’un. En dernier lieu, les demandes mal formulées par un manipulateur sont entendues par ses interlocuteurs au niveau de leur subconscient (messages subliminaux). Alors qu’ils sont convaincus que rien ne leur a été demandé, déjà ils pensent offrir leurs services ou ont agi sur leur propre initiative !

Prêcher le faux pour savoir le vrai
C’est une des techniques de manipulation des plus notoires. La pratique courante consiste à poser une question incluant un élément erroné. C’est le moyen d’éviter à la personne de poser une question directe. Cette fois, il n’y a aucune agressivité, au contraire, le manipulateur tente de créer un climat de confiance pour obtenir une information que vous ne lui auriez pas donnée spontanément ou qu’elle n’aurait pas osé vous demander directement. Votre réaction est rapide et vous rétablissez aussitôt la vérité sur la fausse information prodiguée avec une apparente naïveté. Le manipulateur sait instaurer un climat de complicité pour diminuer la vigilance de l’interlocuteur. Il peut mentir. Pour camoufler un problème qui le tourmente. L’interlocuteur ne soupçonne pas le mensonge et sans méfiance, donne des informations apparemment accessoires. Noyées au milieu d’autres considérations, elles sont en fait le principal objet d’intérêt du manipulateur. Soyez vigilants !

Les réponses évasives
Le «  A votre avis ? » est un des renvois favoris du manipulateur qui ne dévoile pas mais oblige, en quelque sorte, l’autre a dévoiler l’idée qu’il peut avoir. Il y a une inversion rapide de la situation. Le questionneur devient questionné.

La tentation du hors sujet
Le manipulateur peut soudain changer de propos en introduisant une critique a votre égard (de type général, comme par ex «  il faut être humain ! » ou en cherchant à dévaloriser la manière de penser de celui qui est  évoqué.

Un autre moyen de détourner la conversation consiste a transformer vos dires et vos intentions. Cela se traduit par l’interprétation en communication.

La différence, entre prêcher le faux pour le vrai, le mensonge, la demande déguisée et le sujet détournée est parfois inexistante dans les procédures de certains manipulateurs. Elles ont été dissociées afin de les nommer.
Pouvoir nommer, c’est reconnaître. La reconnaissance est la première étape vers le discernement.